Cet article est tiré du numéro d’automne 2022 de CCDG le magazine. Procurez-vous votre copie à l’une de ces adresses de confiance ou téléchargez-le en format numérique!
Caroline Roussy est adjointe de la grande patronne du CCDG, la directrice générale et artistique Josée Roussy. Leur patronyme ne ment pas; les deux collègues sont sœurs!
Mais même si le parcours et le rôle de Caroline sont intimement liés à ceux de Josée, elle est bien plus que juste la petite sœur de l’autre. Son travail dans l’ombre est un des principaux rouages d’une machine bien huilée.
Entretien avec une femme de cœur qui a les arts de la scène dans le sang.
CAROLINE, COMMENT LE THÉÂTRE EST-IL ARRIVÉ DANS TA VIE?
Il faut remonter des années en arrière. Quand ma grande sœur Josée faisait ses auditions pour des rôles au théâtre, c’est avec moi qu’elle répétait ses lignes. Je connaissais ses textes mieux qu’elle! Je l’ai suivie lorsqu’elle a fondé sa compagnie de théâtre à Montréal, où j’étais son assistante, puis la vie a voulu que nos chemins se séparent. J’ai travaillé plusieurs années à Montréal, toujours dans le domaine culturel, notamment au Monument-National. Je n’ai jamais été attirée par.les projecteurs mais j’ai grandi et tout appris dans les coulisses de théâtres entre Montréal et Gaspé.
QU’EST-CE QUI T’A AMENÉE A TRAVAILLER AU CCDG?
Josée habitait déja Gaspé quand je me suis établie dans la région pour fonder ma petite famille. Josée et moi avions souvent parlé de renouer professionnellement, mais on se disait que notre lien familial rendait la chose délicate. Quand le CCDG (alors CD Spectacles) a affiché le poste d’adjointe de direction, Josée a donné le feu vert pour que je soumette ma candidature en se retirant entièrement du processus. C’est le conseil d’administration qui a conduit mes entrevues et qui a jugé de mon expérience, mes compétences et mon « fit ».
COMMENT TROUVES-TU DE TRAVAILLER AVEC TA SŒUR?
Je crois que, pour éviter toute perception négative ou de favoritisme, Josée est plus exigeante avec moi. Ce nest pas toujours facile mais cette pression me pousse à toujours être la meilleure version de moi-même. Et quand la patronne est dure au bureau, je peux compter sur la grande sœur pour me lâcher un coup de fil le soir pour s’assurer que tout va bien!
QUE PRÉFÈRES-TU DE TON TRAVAIL AU CCDG?
J’habite à trois heures de route de la salle. C’est beaucoup de gestion avec le travail, l’école des enfants, leur soccer, hockey, natation, etc. Je me compte chanceuse d’avoir un formidable mari qui accepte tout ça et qui mappuie dans ma passion, parce que le théâtre est vraiment un deuxième chez-moi. J’aime l’odeur de la salle, c’est un lieu où je me sens vraiment en vie. J’adore rencontrer les artistes et échanger avec eux. Mais ce que je préfère par-dessus tout, test de regarder les spectateurs pendant un show. Je peux les voir s’émerveiller et admirer le spectacle à travers leurs yeux. C’est magique. Je dis souvent que je déteste pleurer, mais depuis que je suis au CCDG, ça m’arrive beaucoup trop souvent!
