Christian Bégin : pécher en eau trouble - Centre de Création Diffusion de Gaspé

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06.03.2023
Christian Bégin : pécher en eau trouble

Cet article est tiré du numéro d’automne 2022 de CCDG le magazine. Téléchargez-le dès aujourd’hui et lisez CCDG le magazine à la maison sur votre ordinateur ou tablette ou sur le pouce sur mobile!

Christian Bégin est un homme-orchestre du paysage médiatique québécois, un touche-à-tout dont la curiosité est bien documentée. C’est donc on ne peut plus à propos que son premier one-man show en 20 ans s’appelle Les 8 péchés capitaux selon Christian Bégin. 

Mis en scène par Chantal Lamarre, le spectacle se situe entre le cœur et la raison et la déraison, entre le doux et l’acide, la caresse et le brasse-camarade. À l’occasion d’une entrevue par Zoom, le comédien-animateur- humoriste-chanteur-gourmand-et-quoi-encore a partagé avec générosité, candeur et humilité sa vision du métier d’artiste, ce qui a motivé ce retour sur scène et sa conception de la notion de péché en 2023.

Christian, deux questions toutes simples pour commencer. Pourquoi ce show, pourquoi maintenant?

C’est vrai que ça fait longtemps! C’est d’abord René Brisebois [Taxi-22, Patrice Lemieux 24/7, Histoires de filles] qui m’a approché pour participer à ce qui était entrevu comme une série sur les péchés capitaux. Mais ce que j’en ai fait s’est avéré si personnel et intime… C’est une conversation directe avec le public. J’ai pas loin de 60 ans. En acceptant l’invitation, je voulais d’abord voir si j’étais toujours pertinent, si on voulait toujours entendre ce que j’ai à dire. J’ai fait le saut. Un show solo, c’est vertigineux. Si ça marche

pas, c’est de ta faute! La réponse est toujours plus positive à chaque nouvelle représentation. Le show est de plus en plus rodé et, surtout, j’ai trouvé mon plaisir sur scène, et ça, le public le ressent.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le thème du péché?

Je m’intéresse au fait que le mot péché a perdu de sa résonance avec le temps. Certains péchés, comme la colère, ont été élevés au rang de vertu. On le voit aux nouvelles et en politique. Il y a aussi la gourmandise, l’avarice, le désir de tout avoir qui sont presque des qualités maintenant. Être artiste implique aussi un certain niveau d’orgueil. Comme je disais quand j’enseignais à l’École nationale de l’humour, ça prend un certain narcissisme pour monter sur scène; par défaut on est trois pieds plus haut que l’auditoire. D’un autre côté, on s’expose, seul, on se rend vulnérable.

On peut deviner quelques-uns de tes péchés de prédilection. si tu avais à n’en choisir qu’un pour te décrire, ce serait lequel?

Je pense que mon implication avec IGA, Curieux Bégin et mon intérêt bien connu pour la bouffe peuvent suggérer la gourmandise. C’est vrai, mais pas juste en lien avec la cuisine et la table. Ma gourmandise s’exprime aussi par une certaine insatiabilité et un appétit de vivre qui frôlent la boulimie!

Le 21 mars à 20h, ce serait péché de manquer la venue de Christian Bégin!

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