Cet article est paru originalement dans CCDG le magazine. Récupérez votre copie papier ici ou téléchargez-le en format numérique!
CCDG Espaces Ouverts est une ouverture à la pluralité des disciplines mais aussi à la diversité sous toutes ses formes. L’occasion est donc belle pour l’artiste interdisciplinaire Olivier Arteau de s’arrêter à Gaspé le temps d’une résidence de création pour le projet Pisser debout sans lever sa jupe, dont le titre imagé traduit la proposition de l’oeuvre : une réflexion sur la relation entre féminité et masculinité.
Olivier s’amène en Gaspésie en juin en compagnie d’artistes de différentes disciplines artistiques, orientations sexuelles et expressions de genre pour créer une œuvre rassembleuse et festive, un « appel à la vibration », pour utiliser ses mots. Par l’entremise de la musique live et de la danse, l’auteur et metteur en scène et ses comparses s’«indéfinissent» par le biais de l’autofiction, souhaitant démocratiser notre perception de la féminité et de la masculinité en questionnant le rôle de la gestuelle dans la construction identitaire.
Pourquoi cet intérêt pour le mouvement et la relation entre le féminin et le masculin? « L’œuvre est un peu autobiographique, » nous dit Olivier. Depuis l’enfance, il se questionne sur sa façon de se mouvoir. Fasciné par son rapport à sa propre gestuelle, il a entrepris de cartographier ses mouvements et d’observer le rapport intime d’un homme à son corps. Si Pisser debout sans lever sa jupe est présentement au stade embryonnaire, c’est à Gaspé que le canevas de l’œuvre prendra réellement forme. « La résidence à Gaspé est notre Saint Graal de création, » confie Olivier Arteau. Le public aura droit à un aperçu alors qu’Olivier et son équipe présenteront le fruit de leur travail en primeur en sortie de résidence, à la Salle de Spectacles. L’œuvre achevée, pour sa part, sera présentée la saison prochaine au Théâtre d’aujourd’hui, à Montréal.