Cet article est tiré du numéro d’automne 2022 de CCDG le magazine. Procurez-vous votre copie à l’une de ces adresses de confiance ou téléchargez-le en format numérique!
Quelques minutes avec Simon Ampleman suffisent pour découvrir un créateur brillant et passionné, mais aussi un artiste pour qui la danse est d’abord un véhicule pour connecter avec les gens. Originaire de Québec, Simon a un parcours pour le moins atypique, alors qu’il se destinait d’abord aux sciences!
Entretien avec une figure de proue de la médiation artistique au Québec ainsi que grand manitou derrière Qui bougera, une compétition de danse enlevante où s’affrontent sur scène danseurs et danseuses professionnels et amateurs qui s’arrête à Gaspé à la fin novembre.
SIMON, TU ES UN BOLÉ QUI SAIT BOUGER! COMMENT AS-TU FINI PAR VIVRE DE LA DANSE?
J’ai étudié au double DEC en science et danse au cégep Saint-Laurent à Montréal. Une audition à l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) s’est un jour présentée à moi. Je n’avais jamais participé à une audition, je me suis donc dit « pourquoi pas? ».
Contre toute attente, j’ai été accepté à l’EDCM et j’ai ensuite été amené à faire des stages un peu partout dans le monde: Israël, Belgique, France, Autriche… Mais tout ce temps, la science de même que le contact avec le monde ne me quittaient pas. Je poursuivais les cours du soir en sciences et j’étais vulgarisateur scientifique au Centre des Sciences pour boucler les fins de mois.
POURQUOI CET ATTRAIT POUR LA MÉDIATION ARTISTIQUE?
Mon parcours m’a amené à être animateur de camp de jour, vulgarisateur scientifique, chorégraphe… La danse et les sciences me passionnent, mais le fil conducteur à travers ces expériences, c’est le monde. S’il n’y avait pas cette connexion dans ce que je fais en danse, je ferais autre chose!
C’est comme ça que la médiation artistique s’est imposée à moi. L’impact de la danse sur les jeunes que l’on côtoie est énorme. La danse donne de l’estime à ceux et celles qui ne croient peut-être pas en eux ou qui viennent de milieux où les arts ne sont pas une priorité.
QU’EST-CE QUE QUI BOUGERA OFFRE DE DISTINCTIF PAR RAPPORT À UNE DANCE BATTLE CONVENTIONNELLE?
Chaque arrêt de Qui bougera apporte ses histoires. On rebrasse les cartes dans chaque ville: 8 artistes de divers horizons (ballet, streetdance, danse contemporaine, etc.), en compagnie de 20 jeunes danseurs et danseuses provenant de la communauté qui nous accueille. J’ai vu des ados sortir de leur coquille et découvrir des talents insoupçonnés, mais aussi des histoires humaines extrêmement touchantes. La médiation, c’est ça pour moi! J’ai hâte de découvrir ce que Gaspé nous réserve!
D’ailleurs, huit des jeunes qui seront retenus à l’événement auront la chance de créer avec nos danseurs leur propre chorégraphie, qu’ils présenteront en première partie du spectacle professionnel que la compagnie présente au CCDG le lendemain.
