Diffusion

In-Ward nous plonge dans les méandres de la psyché humaine pour révéler l’enchevêtrement des sensations et les contradictions subtiles de nos inconscients – individuels et collectifs – face à l’enfermement, la cohabitation et l’isolement. La chorégraphe gratte le vernis social pour mettre à jour ambiguïté d’êtres aux prises avec leurs contradictions, et pousse plus loin ses aspirations artistiques dans un dialogue dynamique entre la culture Hip-Hop et la danse contemporaine.

C’est notamment la réplique, « L’enfer, c’est les autres », de la pièce de théâtre de Jean-Paul Sartre, Huis Clos, qui a lancé le processus créatif où la chorégraphe et six interprètes sondent la complexité des relations humaines, et la profonde ambivalence des coexistences. Contraints de vivre ensemble, de faire groupe, les individus, les corps, naviguent entre la tentation de la solitude et la menace des conflits. Avec une physicalité brute et précise, Alexandra combine subtilement les tensions dramatiques, l’humour sombre, le sens de l’absurde et la force de l’espérance. Dans le courant existentialiste du XXe siècle, l’être humain se définit par ses gestes et ses non-gestes; Sartre traite de la question du rapport à autrui – l’intersubjectivité. La création de In-Ward explore les concepts de différenciation, de double conscience, de collectivité et surtout d’intersubjectivité. Sommes-nous capables de percevoir et de comprendre l’expérience des autres sans les préjugés de notre propre expérience subjective ?