Harold Rhéaume: la danse comme miroir de la condition humaine - Centre de Création Diffusion de Gaspé

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30.09.2021
Harold Rhéaume: la danse comme miroir de la condition humaine

Ce texte est paru originalement dans l’édition Automne 2021 de CCDG le magazine. Pour obtenir votre copie,

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Directeur artistique et codirecteur général de la compagnie Le fils d’Adrien danse, Harold Rhéaume est un pilier de la scène culturelle d’ici. Interprète et chorégraphe de renom, Harold est connu et reconnu au Québec comme à l’étranger pour son œuvre prolifique, accessible et authentique. Sa nouvelle création, LES DIX COMMANDEMENTS, sera présentée le 2 octobre à Gaspé. Il a pris un moment pour répondre à nos questions.

HAROLD, COMMENT T’ES-TU RENDU OÙ TU ES AUJOURD’HUI?  
On entend souvent les gens dire « j’ai toujours voulu devenir…». Ce n’est pas mon cas. Pour moi qui voulais à l’origine être comédien, la danse est plutôt un accident de parcours. Je n’avais jamais dansé avant une audition où on a vu quelque chose en moi. Après avoir décroché mon diplôme de l’École de danse de Québec, j’ai joint en 1989 les rangs du Groupe de la Place Royale à Ottawa, un formidable laboratoire de recherche et d’exploration où, tout en étant interprète, j’ai appris le métier de chorégraphe. Cette expérience a fortement influencé ma carrière et mon approche, de la fondation de ma compagnie à la création de LES DIX COMMANDEMENTS, en passant par Le fil de l’histoire, spectacle créé dans le cadre du 400e de Québec, en 2008.

COMMENT DÉCRIRAIS-TU TON APPROCHE CRÉATIVE?  
Au cœur même de ma démarche, l’échange, les rencontres. Je cultive d’abord un jardin et des idées avec les interprètes. Je veux trouver une façon de communiquer, de faire réfléchir et de transmettre des émotions par l’entremise de leur corps. La notion d’échange s’applique aussi au public, dont je recherche le feedback tout au long de mon processus de création. Et d’un point de vue personnel, mon approche est d’abord émotive et instinctive.

QU’EST-CE QUE TON ŒUVRE ÉVOQUE?  
Mon œuvre présente d’abord un miroir de la condition humaine, et c’est encore plus vrai avec LES DIX COMMANDEMENTS, ne serait-ce parce que, pandémie oblige, ce spectacle a dû être créé en solo. Ce travail en solitaire est à des lieues de ma méthode de création habituelle. Ce fut un deuil à faire. Le concept des 10 commandements lui-même est également une matière foisonnante pour aborder le sujet de la condition humaine.

PARLANT DE LES DIX COMMANDEMENTS, À QUOI LE PUBLIC DE GASPÉ PEUT-IL S’ATTENDRE?  
LES DIX COMMANDEMENTS est un voyage au cœur de l’humain. On y verra 10 interprètes totalement investis, qui dansent chacun en solo, mais toujours sous le regard des neuf autres et, évidemment, celui du public. Il naît de ce moment l’opposition entre l’individu et la collectivité. Chaque commandement est ramené à un thème évocateur qui lui-même renvoie le spectateur à un voyage intérieur empreint de questionnements et de réflexions sur l’être humain et ce qu’il a de plus beau, de plus vulnérable.
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Crédit photo : Daphnée Lehoux Traversy

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