Depuis l’enfance, Olivier Arteau ressent un profond malaise quant à sa façon de se mouvoir quand il est heureux. Il se juge trop féminin et enfantin. Pourquoi a-t-il adhéré au fait que le féminin mine le masculin? A-t-il appris à bouger par mimétisme afin de plaire à la gente masculine? Outre ses modèles familiaux, qu’est-ce qui a influencé sa manière d’être dans l’espace? Fasciné par son rapport à sa gestuelle, il se lance dans une cartographie de ses mouvements et observe le rapport intime d’un homme à son corps. Avec Pisser debout sans lever sa jupe, deuxième projet à titre d’artiste en résidence au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, et s’inspirant de la performance La pudeur des urinoirs qu’il offrait en vitrine du théâtre à l’hiver 2021, Olivier Arteau poursuit une réflexion sur la relation entre féminité et masculinité. Convaincu que le geste est vecteur d’une plus grande vérité que les mots, il questionne le rôle de la gestuelle dans la construction identitaire et la décrypte pour en révéler le bagage culturel et sociologique.
Au moyen d’une dramaturgie musicale et performative, Olivier Arteau et les membres du collectif proposent une soirée des plus émancipatrices, un bal décontracté! À travers une autopsie identitaire de chacun des membres du collectif, iels tentent de s’indéfinir par le biais de l’autofiction. La performance, la musique “live”et le video jockey servent de canal afin de se façonner collectivement un ailleurs, pour s’espérer plus flous. Pisser debout sans lever sa jupe est une véritable invitation à la vibration.
Olivier Arteau propose une réflexion sur la relation entre féminité et masculinité. Convaincu que le geste est vecteur d’une plus grande vérité que les mots, il questionne le rôle de la gestuelle dans la construction identitaire d’un adolescent et la décrypte pour en révéler le bagage culturel et sociologique.
Olivier Arteau est un artiste de descendance coloniale blanche issus de la communauté LGBTQIA2+ qui explore l’alliage entre le kitsch, le bouffon et le tragique. Formé en théâtre au Conservatoire d’art dramatique de Québec, il poursuit actuellement une maîtrise en danse à l’UQÀM où il explore, par le biais d’une démarche performative, le poids de l’hégémonie masculine et de l’identité de genre dans la société actuelle. Il s’est fait connaître du grand public avec ses créations Doggy dans Gravel (Premier Acte, Fred-Barry, La Catapulte) et Made in Beautiful (Centre du Théâtre d’Aujourd’hui et La Bordée) en plus de signer les mises en scène de Foreman (conjointement avec Marie-Hélène Gendreau au Périscope et à Fred-Barry), Ce qu’on respire sur Tatouine (Le Trident et La Licorne) et Antigone de Pascale Renaud-Hébert, Rebecca Deraspe et Annick Lefebvre (Le Trident).
Texte et mise en scène Olivier Arteau
Interprétation : Ariel Charest, Laurence Gagné-Frégeau, Lucie M. Constantineau, Jorie Pedneault, Fabien Piché, Zoé Tremblay-Bianco, Vincent Roy, Sarah Villeneuve-Desjardins
Assistance à la mise en scène et direction de production : Lucie M. Constantineau
Conception sonore : Narcisse, Sarah Villeneuve-Desjardins, Vincent Roy
Conception vidéo et vidéo : jockey Laura Rose R.Grenier
Éclairages : Claire Seyller
Date : Juin 2022
Lieu : Centre de Création Diffusion de Gaspé